Phénomène
taxi-moto : un nouveau mode de transport dans la ville de Kananga

Il y a de cela plus de deux ans que la
ville de Kananga, en République Démocratique du Congo assiste à un nouveau mode
de transport appelé communément « taxi-moto ».
A titre de rappel, la ville de Kananga
située au centre de la République Démocratique du Congo n’a pas un réseau
routier répondant aux normes urbanistiques, car
pour une ville d’environ un million d’habitants, il n’existe qu’une
seule route principale.
C’est au début des années 2010 que ce
nouveau mode de transport a fait irruption, et il est tellement apprécié par la
population locale (Kanangaise) du fait qu’en optant pour un taxi moto, le
client a selon ses possibilités financières, l’opportunité d’être ramené
jusqu’à la maison, alors qu’avec les transports en commun, le parcours se
termine juste à l’arrêt de la route principale.
Ce moyen de transport est souvent
utilisé par les jeunes filles et garçons dont la plupart sont des étudiants
appartenant à des institutions universitaires de la place qui sont éloignées du
centre ville.
Le « taxi-moto » n’est pas seulement une mesure salvatrice pour les
Kanangais, mais aussi une source d’insécurité, car les bandits à mains armées
s’en servent pour bien mener leurs opérations de vol et ravir d’autres motos
auprès des conducteurs qui ne maîtrisent pas la ville pendant la nuit et de
fois en pleine journée.
Depuis que ce phénomène a explosé sur la ville de Kananga, certains
jeunes garçons qui étaient au chômage se sont transformés en conducteurs, pour
subvenir à leurs besoins quotidiens.
Comparativement
aux temps anciens où avoir un vélo était un signe de bonne vie à Kananga,
aujourd’hui chaque famille fait un effort pour avoir une moto, car c’est une
véritable source de revenu tant pour les propriétaires que les conducteurs. Le
versement par jour est d’au moins 10$ USD et le conducteur a aussi un jour
plein au cours de la semaine pour récupérer aussi la totalité des recettes
réalisées.
Les
autorités ayant en charge la régulation du secteur de transport feront mieux de
penser au recyclage de ces conducteurs parce qu’ils ne maîtrisent pas le code
routier, ce qui est à la base d’au moins un accident par jour.
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