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jeudi 18 avril 2013

PROJET D'ACCORD TEL QUE PROPOSE PAR LE M23 A KAMPALA

ACCORD DE PAIX ENTRE LE GOUVERNEMENT DE LA
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ET LE MOUVEMENT DU 23 MARS « M23 »
- PROJET –

PREAMBULE

LE GOUVERNEMENT DE LA RDC ET LE M23 ;

- Considérant les décisions et résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies (ONU), de l’Union Africaine (UA), de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et de la Communauté de Développement des Etats de l’Afrique Australe (SADC) relatives à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et à la stabilisation du pays;

- Tenant compte des résultats de l’évaluation de l’accord du 23 Mars 2009 entre le Gouvernement de la RDC et le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) réalisée contradictoirement par le Gouvernement de la RDC et le M23 ;

- Considérant le Pacte sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la Région des Grands Lacs signé à Nairobi, le 15 Décembre 2006 ;

- Considérant l’Accord cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération en RDC et dans la Région des Grands Lacs, signé à Addis-Abeba le 24 Février 2013;

- Considérant le rapport spécial du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies sur la République Démocratique du Congo et la Région des Grands Lacs ;

- Vu le communiqué final du sommet des Chefs d’Etats de la Région des Grands Lacs, tenu à OYO en République du Congo, le 24 Mars 2013 ;

- Vu le Règlement Intérieur et l’Ordre du Jour du Dialogue entre le Gouvernement de la RDC et le M23 sur la situation en RDC et spécialement dans la partie Est de la République ;

- Vu la Constitution de la RDC ;

- Désireux de contribuer à la restauration d’une paix durable en RDC, spécialement dans sa partie Est ;

- En conclusion du Dialogue qui les a réunis à Kampala du 09 décembre 2012 au ……………….2013, sous la médiation de Son Excellence Monsieur YOWERI KAGUTA MUSEVENI, Président de la République de l’Ouganda, Président en exercice de la CIRGL et médiateur du Dialogue en présence de la facilitation assurée par le Dr C.W.C.B. KIYONGA, Ministre de la Défense de la République de l’Ouganda ;

CONVIENNENT DE CE QUI SUIT :

Article 1e :

Les deux parties (Gouvernement – M23) s’engagent à réaliser et à parachever tous les points partiellement réalisés, mal réalisés et non réalisés, tels que ressortis de la Revue de l’Accord de paix du 23 mars 2009 entre le Gouvernement de la RDC et le CNDP.

Article 2 :

Le Gouvernement de la RDC s’engage à créer une structure spéciale chargée de la réconciliation nationale. Cette dernière devra jouir d’une autonomie financière et administrative et placée sous l’autorité du Président de la République et l’accompagnement de l’Envoyée Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs.

Article 3 :

En vue d’effectuer de progrès en ce qui concerne la décentralisation ; dès la signature du présent Accord, le Gouvernement de la RDC s’engage à :

- Appliquer les dispositions de l’article 175 de la Constitution relatif à la retenue à la source de 40% des recettes du trésor public et de promulguer endéans 45 jours une loi fixant la nomenclature des recettes fiscales et les modalités de leur répartition.

- Appliquer les dispositions des articles 2 et 3 de la Constitution portant création de 25 provinces plus la ville de Kinshasa. Endéans 45 jours, le Gouvernement de la RDC devra promulguer une loi organique portant sur la composition, l’organisation et le fonctionnement des entités territoriales décentralisées ainsi que leurs rapports avec l’Etat et les Provinces.

- A dater de la signature du présent Accord, organiser, sans délai, les élections provinciales, urbaines, municipales et locales sur toute l’étendue de la République, conformément aux prescrits de l’article 1er de la loi N° 06/006 du 09 Mars 2006 portant organisation des élections en RDC.


Article 4 :

Le Gouvernement de la RDC s’engage à faire ratifier par le Parlement, les Accords et cadres de références ci-après :

- Le Pacte sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la Région des Grands Lacs signé à Nairobi le 15 Décembre 2006.

- L’Accord-cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération pour la RDC et la Région des Grands Lacs signé à Addis-Abeba le 24 Février 2013.

- Renforcer la coopération régionale et l’intégration économique à travers l’adhésion du pays à la Communauté des pays d’Afrique de l’Est (East African Community). Il doit revitaliser la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) en soutenant la mise en oeuvre de son objectif de développement économique et de d’intégration sous régionale.

Article 5 :

Du fait des guerres récurrentes ayant entraîné la destruction des infrastructures, du tissu socio-économique, la fracture de la cohésion sociale et l’absence de toute perspective de développement ; suite au déficit d’une paix durable et de la sécurité durant les dernières décennies dans l’Est de la République, le Gouvernement s’engage à décréter la partie Est de la RDC (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Haut-Ouele, Maniema et Tanganyika) comme étant une « Zone Sinistrée ». A ce titre, la zone déclarée sinistrée devra jouir de :

1. Un statut administratif particulier ;

2. D’un plan de développement spécial ;

3. D’une large autonomie fiscale et financière ;

4. D’un concept opérationnel particulier pour sa sécurisation ;

5. D’un programme spécifique de sécurisation pour la concrétisation des différents Accords régionaux, notamment :

- Le Pacte sur la Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la Région des Grands Lacs signé à Nairobi, le 15 Décembre 2006 ;
- L’Accord-cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération pour la République Démocratique du Congo et la Région, signé à Addis-Abeba le 24 Février 2013.

Article 6 :

Les parties conviennent que la réalisation des points d’accords relatifs à la réconciliation, à la cohabitation pacifique, au retour des réfugiés et des déplacés internes dans la « Zone sinistrée » se fera conjointement et selon un calendrier établi par les parties signataires du présent Accord.

Article 7 :

Afin de faciliter l’intégration des cadres politiques du M23 et ceux considérés comme tels, le Gouvernement de la RDC s’engage à les faire participer à la gestion des institutions nationales par le biais de :

- Gouvernement central ;

- Diplomatie – Chancelleries ;

- Entreprises publiques ;

- Gouvernements provinciaux ;

- Etat-Major Général ;

- Etc.

Article 8 :

Le Gouvernement s’engage à remettre le statut de député (provincial et national) à tout élu du peuple invalidé pour ses opinions ou ses prises de positions politiques en RDC.

Article 9 :

En vue de faciliter la réconciliation nationale, le Gouvernement de la RDC s’engage à promulguer une loi d’amnistie pour faits de guerre et faits insurrectionnels couvrant la période allant du 07 Mai 2009 jusqu’à la fin de la mise en oeuvre de l’Accord et ce, conformément au Droit International.


Article 10 :

Le Gouvernement de la RDC s’engage à libérer tous les prisonniers soupçonnés de collaborer de près ou de loin avec le M23 et à les ramener dans leurs lieux de résidence. Leur élargissement se fera sur la base d’une liste présentée par le M23 et constaté par les deux parties.

Article 11 :

En vue de renforcer le débat démocratique et de participer à la vie politique nationale, le M23 s’engage à se transformer en parti politique. Toutefois, il se réserve le droit de changer de dénomination.

Article 12 :

Conformément à l’esprit de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, le M23 s’engage à mener des opérations conjointes avec le Gouvernement de la RDC, afin de participer aux opérations de pacification et de stabilisation de la partie Est. Pour pacifier durablement la partie Est de la République et participer efficacement à la stabilisation de la Région des Grands Lacs, ces opérations devraient se dérouler sur une durée de cinq ans renouvelables et auront pour objectifs :

- L’éradication définitive de toutes les forces négatives étrangères opérant à partir du territoire congolais (LRA, ADF-NALU, FNL, FDLR…).

- Le rapatriement dans leurs pays d’origine de tous les prisonniers capturés au cours desdites opérations.

- De ce fait, il y aura la composition et l’articulation des forces conjointes (FARDC-ARC) pour mener à bien lesdites opérations et parvenir, dans un délai raisonnable aux résultats attendus.

Article 13 :

Le Gouvernement de la RDC s’engage à reconnaître formellement les grades des militaires et policiers du M23 sur base d’un OB (Ordre de Bataille) présenté par le M23.

Article 14 :

Pour mettre fin à l’impunité au sein de l’armée nationale et ce, conformément à l’article 12 du Rapport spécial, du 27 Février 2013, du Secrétaire Général des Nations Unies sur la République démocratique du Congo et la Région des Grands Lacs, le Gouvernement de la RDC s’engage à mettre en place une commission d’enquête mixte et indépendante, pour faire la lumière sur des assassinats sélectifs au sein de l’armée nationale, des militaires à Kamina, à Dungu, à Rutshuru, à Shabunda au Sud-Kivu et ailleurs, afin que les commanditaires de ces actes soient traduits devant des juridictions compétentes.

Article 15 :

Afin de participer au développement des populations riveraines des parcs nationaux et eu égard au fait qu’elles ont toutes souffert de conséquences des guerres répétées, les deux parties s’engagent à promouvoir l’industrie du tourisme et à confier 100% des recettes touristiques au développement desdites populations. Ce fond devra être conjointement géré par les comités locaux permanents de conciliation et de développement et une structure à convenir par les deux parties.

Article 16 :

Eu égard au principe de la continuité de l’Etat, le Gouvernement de la RDC s’engage à reconnaître tous les actes politiques et administratifs posés dans les entités sous administration du M23.

Article 17 :

Afin de faciliter l’accès à l’éducation pour tous, le Gouvernement de la RDC s’engage à concrétiser les prescrits de l’article 43 de la Constitution en son alinéa 4, relatif au caractère obligatoire et à la gratuité de l’enseignement primaire et ce, conformément aux Objectifs du Millénaires pour le Développement prônés par les Nations-Unines.

Article 18 :

En vue de renforcer le système judiciaire congolais et de garantir l’indépendance de la magistrature ; conformément aux articles 149 et 223 de la Constitution ; le Gouvernement de la RDC s’engage à éclater l’actuelle Cour Suprême de Justice en trois ordres juridictionnels que sont : la Cour Constitutionnelle, la Cour de Cassation et le Conseil d’Etat.

Article 19 :

En vue de renforcer et de sécuriser les organisations de défense des droits humains et ce, conformément aux accords internationaux, le Gouvernement de la RDC s’engage endéans quinze jours, à promulguer la loi votée à l’Assemblée Nationale portant création d’une Commission Nationale des Droits de l’Homme en vue de la promotion des droits et libertés fondamentaux, tels que garantis par l’article 12 de la Constitution.


Article 20 :

En vue de garantir la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, telle que garanties par l’article 24 de la Constitution de la République, le Gouvernement de la RDC s’engage à mettre en place une commission d’enquête autonome et indépendante, afin de faire la lumière sur les destructions méchantes de différents organes de presse indépendants (RLTV, Canal futur, Channel TV…). Ladite commission devra statuer sur l’identité des commanditaires, la réparation des dommages, l’indemnisation des agents de ces médias et leur réinsertion sociale.

Article 21 :

Suivant l’esprit de l’article 51 de la Constitution, le Gouvernement de la RDC s’engage, dans un délai ne dépassant pas trois mois, à mettre en place une police de proximité constituée de personnes recrutées localement. Le Gouvernement s’engage également à pénaliser les actes, les paroles, les attitudes, les expressions quelle qu’en soit la forme, qui véhiculent des pensées xénophobes, racistes, tribalistes et discriminatoires.

Article 22 :

En vue de concrétiser la paix durable et limiter toute forme de rancoeur, le Gouvernement de la RDC s’engage à mettre en place une structure mixte (Gouvernement-M23) spécialisée pour la prise en charge des blessés de guerre, des veuves et des orphelins, les victimes des violences sexuelles et celles de différents conflits armés qu’a connu l’Est de la RDC.

Article 23 :

Dès lors que la partie Est de la RDC sera sécurisée, débarrassée de toutes les forces négatives étrangères et de tous les groupes armés nationaux et que, les déplacés internes et les réfugiés seront retournés, réinstallés et réinsérés dans leurs lieux d’origine, le M23 s’engage à :

- Déposer définitivement les armes ;

- Démobiliser les membres de l’ARC qui ne souhaiteront pas intégrer les FARDC ;

- Ne jamais recourir aux armes pour faire entendre les revendications de la population congolaise.

Article 24 :

Pour une application effective des prescrits de l’Accord de Kampala, les deux parties conviennent de la mise en place d’un Comité National Mixte (Gouvernement – M23) et d’un Comité International d’Accompagnement et de Suivi.

Article 25 :

Le présent Accord entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kampala, le ……………………..Avril 2013

vendredi 12 avril 2013

Kananga : Arrivée du gouverneur de la province de Lunda Norte d'Angola

Le Gouverneur de la Province angolaise de Lunda Norte, voisine à celle du Kasaï Occidental est arrivé à 12h20; heure locale. Il est venu dans le cadre d'un projet de partenariat entre ces deux Provinces, surtout pour la construction du Pont Muenya Mbulu qui va les relier.

mercredi 10 avril 2013

Le M23 interpelle le Parlement sud-africain





Le nouveau président du M23, Bertrand Bissimwa.  Bunagana, le 7 mars 2013.

                                                                               
Après la polémique en Afrique du Sud autour de la mort de soldats sud-africains en Centrafrique, la rébellion du M23 a envoyé une lettre au Parlement sud-africain pour dénoncer la participation annoncée de troupes sud-africaines à la nouvelle brigade d'intervention rapide de l'ONU. Une brigade qui aura pour mandat de combattre les groupes armés dans l'Est, M23 compris. Dans cette lettre, le M23 demande au Parlement et au peuple sud-africain de faire changer d'avis leur gouvernement pour éviter un bain de sang. Bertrand Bisimwa, président du M23, s'explique sur cette interpellation.
Par RFI

mardi 9 avril 2013

Eugène Diomi Ndongala de nouveau aux arrêts.

Eugène Diomi Ndongala a été arrêté lundi dans la soirée par la police à Kinshasa. Le Président de la Démocratie Chrétienne et porte-parole de la majorité présidentielle populaire, pourrait être transféré ce mardi au parquet. Aucune précision jusqu'ici des griefs retenus à sa charge.
Selon son épouse, Patricia Diomi contactée par Top Congo FM, 20 policiers avec à la tête le colonel Kanyama, l'ont arrêté lundi vers 22 heures. "Mon mari n'a jamais reçu aucune convocation de la justice depuis sa dernière remise en liberté au mois d'octobre 2012, nous ne considérons pas cela comme une arrestation, car ces policiers n'avaient pas un mandat pour le faire et je ne sais pas où se trouve mon mari en ce moment" Jusque là, la réaction des autorités congolaises se toujours attendre.

Phénomène taxi-moto : un nouveau mode de transport dans la ville de Kananga


  
Il y a de cela plus de deux ans que la ville de Kananga, en République Démocratique du Congo assiste à un nouveau mode de transport appelé communément « taxi-moto ».
A titre de rappel, la ville de Kananga située au centre de la République Démocratique du Congo n’a pas un réseau routier répondant aux normes urbanistiques, car  pour une ville d’environ un million d’habitants, il n’existe qu’une seule route principale.

C’est au début des années 2010 que ce nouveau mode de transport a fait irruption, et il est tellement apprécié par la population locale (Kanangaise) du fait qu’en optant pour un taxi moto, le client a selon ses possibilités financières, l’opportunité d’être ramené jusqu’à la maison, alors qu’avec les transports en commun, le parcours se termine juste à l’arrêt de la route principale.
Ce moyen de transport est souvent utilisé par les jeunes filles et garçons dont la plupart sont des étudiants appartenant à des institutions universitaires de la place qui sont éloignées du centre ville.

Le « taxi-moto » n’est pas seulement une mesure salvatrice pour les Kanangais, mais aussi une source d’insécurité, car les bandits à mains armées s’en servent pour bien mener leurs opérations de vol et ravir d’autres motos auprès des conducteurs qui ne maîtrisent pas la ville pendant la nuit et de fois en pleine journée.

Depuis que ce phénomène  a explosé sur la ville de Kananga, certains jeunes garçons qui étaient au chômage se sont transformés en conducteurs, pour subvenir à leurs besoins quotidiens.
Comparativement aux temps anciens où avoir un vélo était un signe de bonne vie à Kananga, aujourd’hui chaque famille fait un effort pour avoir une moto, car c’est une véritable source de revenu tant pour les propriétaires que les conducteurs. Le versement par jour est d’au moins 10$ USD et le conducteur a aussi un jour plein au cours de la semaine pour récupérer aussi la totalité des recettes réalisées.
Les autorités ayant en charge la régulation du secteur de transport feront mieux de penser au recyclage de ces conducteurs parce qu’ils ne maîtrisent pas le code routier, ce qui est à la base d’au moins un accident par jour.

lundi 8 avril 2013

Le président congolais Denis Sassou Nguesso a dénié à la justice française le droit d'enquêter sur les "biens mal acquis"


PARIS - Le président congolais Denis Sassou Nguesso, reçu lundi par François Hollande, a dénié à la justice française "le droit" d'enquêter sur les "biens mal acquis", estimant qu'il s'agissait d'une entorse au principe de non-ingérence.

Biens mal acquis : Nguesso dénie à la justice française "le droit" d'enquêter
 
Denis Sassou Nguesso dans la cour de l'Elysée le 8 avril 2013 à l'issue d'une rencontre avec François Hollande


"Ce que nous voulons rappeler, c'est que le principe auquel nous avons tous souscrit au plan international est celui de la non-ingérence dans les affaires intérieures", a déclaré le chef de l'Etat congolais à l'issue d'un entretien de plus d'une heure avec son homologue français.
Ce principe doit être "respecté pour que la justice en France ne se sente pas le droit de traiter de questions qui intéressent les problèmes intérieurs aux autres Etats", a-t-il insisté.
"Voilà, c'est ça le principe", a conclu Denis Sassou Nguesso. A son arrivée à l'Elysée, François Hollande s'était abstenu de descendre les marches du perron pour l'accueillir, échangeant une brève poignée de main.
Interrogé par un journaliste qui lui demandait si cette affaire lui empoisonnait la vie et l'empêchait de dormir, Denis Sassou Nguesso a répondu d'un lapidaire: "Certainement pas".
Deux juges parisiens enquêtent sur les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier aurait été acquis en France par Denis Sassou Nguesso, l'ancien président gabonais Omar Bongo et le président de Guinée équatoriale Teodoro Obiang ainsi que certains de leurs proches.
Les ONG Sherpa et Transparence International France sont à l'origine de la plainte qui a déclenché cette triple enquête.

Source : AFP 

    samedi 6 avril 2013

    Le Rwanda refuse des visas à deux experts de l’ONU qui l’accusait de soutenir le M23


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    Le Rwanda a refusé de livrer des visas d’entrée aux deux membres d’un groupe d’experts de l’ONU qui ont accusé Kigali l’an dernier d’armer les rebelles dans l’est de la République démocratique du Congo, les décrivant comme partiales, des rwandais et d’autres diplomates ont déclaré mardi.
    Plusieurs diplomates de l’ONU, s’exprimant sous couvert d’anonymat, ont contesté les allégations de partialité.
    Le groupe d’Experts du Conseil de sécurité de l’ONU qui surveille le respect des sanctions et un embargo sur les armes sur le Congo, avait déclaré dans un rapport l’an dernier que le ministre de la défense du Rwanda commandait la rébellion de M23 au Congo et que le Rwanda armait les rebelles et les soutenait avec des troupes. Ce rapport avait également accusé l’Ouganda de soutenir le M23.
    Un diplomate rwandais a confirmé le refus de délivrer des visas d’entrée à Bernard Leloup de la Belgique et Marie Plamadiala de la Moldavie. Plusieurs diplomates du Conseil avaient rejeté les allégations rwandaises de partialité, en disant qu’ils soupçonnaient que Kigali voulait se venger sur les révélations du groupe d’experts concernant les liens rwandais avec le M23.
    « Nous avions dit au Comité des sanctions de RDC (Congo) qu’aucun visa ne sera délivré à deux d’entre eux, » Olivier Nduhungirehe, l’Ambassadeur adjoint du Rwanda aux Nations Unies, a déclaré à Reuters. Il faisait référence au Comité des sanctions du Conseil de sécurité Congo.
    Plusieurs diplomates ont déclaré que les quatre autres membres du groupe d’experts sont actuellement dans la capitale rwandaise Kigali pour s’entretenir avec le gouvernement au sujet de l’enquête d’investigation sur le rôle du Rwanda dans le soutien de M23.
    Les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne sont parmi les pays qui ont demandé instamment à Kigali de coopérer avec tous les six membres du panel d’experts, des diplomates du Conseil, ajoutant qu’ils espéraient que le Rwanda devrait y fléchir.
    Le rapport de l’an dernier par le groupe d’Experts a causé une douleur importante pour le Rwanda. Les États-Unis, La Suède, Le Pays-Bas, La Grande-Bretagne et l’Union européenne avaient réagi aux accusations des experts en suspendant certaines aides au Rwanda.
    ACCUSATIONS DE PARTIALITÉ
    La mission de l’ONU rwandaise a préparé un mémo se plaignant de Leloup et Plamadiala. Dans cette note, obtenue par Reuters provenant d’une source diplomatique, Le Rwanda a accusé Leloup de « une tendance claire d’un profond préjugé contre le GoR (gouvernement du Rwanda) ».
    La note dit Plamadiala n’a « aucune expertise démontrée » apte à être membre du groupe d’experts et « montre les limites professionnelles inappropriées qui ne conviennent pas à un expert de l’ONU. »
    Malgré les plaintes du Rwanda, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a nommé Leloup et Plamadiala au groupe d’experts.
    Le Bureau de presse de l’ONU n’avait pas une réponse immédiate à la question de savoir si le mémo Rwandais  se plaignant de deux experts avait été reçu par bureau de Ban.
    Plamadiala a refusé de commenter dans un courriel à Reuters. Leloup n’a pas répondu à une demande par courriel pour commenter là-dessus.
    De direct.cd

    L'International congolais Lofo Bongeli, inculpé pour meurtre en Israël


    lofo bongeliL’attaquant congolais Serge Lofo Bongli a été inculpé, depuis une semaine, par la justice israélienne pour le meurtre d’une jeune fille juive dans la ville de Netanya, située à 15 km de Tel Aviv (Israël). Des sources proches de l’ambassade de la RDC en Israël affirment que Serge Lofo est soupçonné d’avoir reçu, en compagnie de son ami, la victime dans sa chambre, au cinquième niveau de l’hôtel Carmel avant que son corps ne soit découvert.
    Le corps de la jeune femme a été retrouvé inerte et déchiqueté au rez-de-chaussée de l’hôtel, visiblement jeté par la fenêtre, selon les premiers éléments de l’enquête.
    «La police a cru dès le départ qu’elle a été ruée de coups dans la chambre du suspect», rapportent les mêmes sources.
    Cette piste a fait que les premières recherches se sont orientées vers les chambres qui donnent du côté où le cadavre a été retrouvé.
    Cette piste a conduit les enquêteurs à croire qu’un lien existe entre Lofo et la fille décédée, indiquent les sources proches de l’ambassade. Selon elles, les enquêteurs auraient conclu que la fille décédée avait des fréquentations habituelles dans la chambre de Serge Lofo.
    Ce dernier et son ami ont rejeté en bloc ces allégations.
    La police israélienne estime que les chances de suicide sont faibles aussi longtemps que le cadavre a été retrouvé sans sous vêtement.
    Pour l’instant, le corps a été transféré à l’Institut médico-légal d’Abu-Kabîr pour déterminer s’il s’agit d’un meurtre, d’un accident ou d’un suicide et de savoir aussi si la jeune fille était encore en vie avant de se retrouver au pied de l’hôtel.
    En attendant les résultats de l’autopsie pour déterminer les circonstances de la mort, l’affaire est fixée au tribunal Petah-Tikva.
    C’est au mois de septembre dernier que le TP Mazembe avait prêté Serge Lofo Bongeli pour six mois au club israélien de Maccabi Natanya du président Gil Lev.
    Lofo Bongeli s’est fait connaitre du grand public kinois entre 1999 et 2002 lorsqu’il évoluait au sein de l’AS Polino de Kinshasa.
    Le garçon fera ensuite un petit tour chez le TP Mazembe (2002-2003) avant de se rendre en Angola où il a joué pendant quatre saisons au sein d’Atletico Sport Aviaçao (2004-2007) et de Sagrada Esperança (2007-2008).
    Au retour au pays en 2008, Lofo Bongeli avait signé pour deux saisons avec l’AS V club de Kinshasa au sein de laquelle il avait marqué 26 buts en 36 matches.


    Source : direct.cd

    vendredi 5 avril 2013

    Kinshasa : 3 morts dans un accident de circulation après l’enterrement des footballeurs du DCMP




    Un accident de circulation endommageant trois véhicules à l’entrée de la 1ère rue Limete sur le boulevard Lumumba à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John BompengoUn accident de circulation endommageant trois véhicules à l’entrée de la 1ère rue Limete sur le boulevard Lumumba à Kinshasa.


    Trois personnes sont mortes selon radio okapi, jeudi 4 avril à Kinkole dans la périphérie est de Kinshasa, au retour de l’enterrement de trois joueurs du Daring club Motema Pembe (DCMP) décédés le 28 mars à Kinshasa dans un accident de circulation, indiquent des témoins. Un reporter de la même source qui a pu se rendre sur place a indiqué qu’il était difficile de faire un bilan final à cause de l’obscurité sur le lieu de l’accident.

    Nord-Kivu : le président de l’assemblée provinciale dénonce le renforcement des troupes du M23




    Les rebelles du M23
    Plusieurs dizaine de militaires en provenance du Rwanda ont traversé la frontière ces trois derniers jours pour renforcer les troupes du Mouvement du 23 mars au Nord-Kivu, a dénoncé jeudi 4 avril, le président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu au cours d’une conférence de presse tenue à Goma. Selon lui, ces renforts viseraient une nouvelle attaque de la ville de Goma pour obliger le gouvernement à céder aux revendications du M23.
    « Les mêmes militaires qui sont allés au Rwanda sont en train d’être ramenés discrètement pour appuyer ceux qui sont à Rutshuru. Des informations vraiment concordantes font état d’une concentration des hommes et des armes sur l’axe Rumangabo-Kibumba, justement dans l’unique but de faire un assaut sur la ville de Goma », a affirmé Jules Hakizimwami sans préciser s’il s’agit de militaires congolais ou rwandais.
    Cette dénonciation intervient après que le gouvernement rwandais a annoncé, mercredi, avoir relocalisé à plus de 100 km de la frontière congolaise les rebelles du M23 qui ont été défaits à Kibumba par une faction rivale de cette rébellion le 16 mars dernier. La ministre rwandaise des réfugiés avait déclaré que son pays avait accueilli ses hommes pour des raisons humanitaires et que ces derniers devaient entre choisir entre le statut des réfugiés et leurs activités militaires.
    « Nous sommes fatigués. La population de Rutshuru, de Nyiragongo, de Goma, de Masisi et de partout ailleurs ne sont pas de cobayes sur lesquels il faut expérimenter la performance des armes, la performance des militaires qui sont aguerris dans le domaine des combats », a déploré Jules Hakizimwami.
    Selon lui, la tentative des rebelles du M23 d’occuper de nouveau Goma est orchestré par des pays voisins de la RDC.
    « Nous pensons que trop c’est trop et nous sommes en train de porter à haute voix notre dénonciation contre justement cette tentative d’occupation, la énième, surtout que c’est toujours avec l’aide des pays voisins! Et nous savons des sources concordantes qu’ils se font aider par les pays voisins », a-t-il assuré.
    Le président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu a demandé aux Forces armées de la RDC et à la Monusco de prendre les dispositions qui s’imposent pour éviter que la population de Goma revive ce qu’elle a vécu en novembre dernier lorsque le M23 a occupé cette ville stratégique du Nord-Kivu pendant plus d’une semaine.
    Créé au mois de mai, les rebelles du M23 sont issus du CNDP de Bosco Ntaganda. Ils exigent la pleine application des accords signés entre le gouvernement et le CNDP le 23 mars 2009, qui prévoyait notamment la reconnaissance des grades des rebelles, l’amnistie et la transformation de ce mouvement en parti politique, le retour des réfugiés.
    Après avoir occupé brièvement Goma, fin novembre 2012, les rebelles s’en sont retirés en échange des négociations ouvertes à Kampala depuis décembre et qui sont suspendues à l’heure actuelle.
    Le 24 février dernier, onze pays africains ont signé un accord-cadre pour le rétablissement de la paix dans l’est de la RDC sous l’égide des Nations unies. Ils se sont engagés à ne pas soutenir les criminels et les groupes armés qui déstabilisent la région. Ces chefs d’Etat ont imaginé une force d’intervention que l’Onu a créée au sein de la Monusco pour combattre les groupes armés.
    Après la création de cette force dotée d’un mandat offensif que l’Onu appelle « brigade d’intervention », Kinshasa a appelé le M23 à cesser d’exister. Le M23 a pour sa part désapprouvé la création de cette brigade, accusant l’Onu d’avoir lever l’option de guerre non celle de la paix.

    Source:  radiookapi.net

    jeudi 4 avril 2013

    Le Service de renseignement Britanique (M16) impliqué dans la mort de Patrice Emery Lumumba

    Le MI6 impliqué dans la mort de Lumumba: les experts sont sceptiques


    Le sociologue belge Ludo De Witte et plusieurs spécialistes britanniques ont accueilli avec scepticisme des propos sur une possible implication du service de renseignement britannique MI6 dans l'assassinat du premier Premier ministre du Congo indépendant, Patrice Emery Lumumba, en janvier 1961, rapportent mercredi plusieurs médias.
    Un membre de la Chambre des Lords, le travailliste David Edward Lea, a évoqué cette hypothèse en se basant sur les confidences d'une ex-agent des services secrets décédée en mars 2010. L'ex-première secrétaire de l'ambassade britannique à Léopoldville (actuellement Kinshasa), de 1959 à 1961, Daphne Park - une fonction liée à celle de poste du MI6 au Congo durant cette période entourant l'indépendance de l'ex-colonie belge, lui aurait affirmé: "Nous avions (quelque chose à voir avec l'enlèvement et la mort de Patrice Lumumba)". "Je l'ai organisé", avait-elle ajouté à ce parlementaire "en prenant le thé".
    Selon Lord Lea, dans un courrier des lecteurs de la 'London Review of Books' (LRB) passé presque inaperçu, l'ancienne diplomate-espionne a expliqué que si l'Occident n'intervenait pas, M. Lumumba aurait remis les riches ressources minérales du Congo (devenu la République démocratique du Congo) "aux Russes" (l'Union soviétique en fait).
    Il s'agit de "vantardise", de "propos autour d'un café", a commenté Ludo De Witte, cité mercredi par les journaux 'Le Soir' et 'La Libre Belgique', ainsi que par Radio France Internationale (RFI).
    Selon RFI, plusieurs spécialistes du monde des renseignements ne croient pas à cette nouvelle version.
    Pour Lode De Witte, auteur du livre "L'assassinat de Lumumba" dont la parution avait entraîné la constitution d'une commission parlementaire ayant conclu à la "responsabilité morale" de la Belgique, "ce sont des officiers belges qui ont torturé puis exécuté Lumumba au Katanga" (sud-est) le 17 janvier 1961.
    "Il n'y a aucune preuve impliquant des Britanniques, mais des dizaines impliquant des Congolais et des Belges. Tout ce qu'on eut dire, c'est qu'il est possible que les Britanniques aient été au courant, comme le furent les Américains", a-t-il déclaré à 'La Libre Belgique'.
    Premier chef du gouvernement congolais après l'indépendance du Congo, de juin à septembre 1960, Patrice Lumumba avait été révoqué par le président Joseph Kasa-Vubu.
    Après la prise du pouvoir par Joseph-Désiré Mobutu, mi-septembre, Lumumba a été fait prisonnier puis transféré au Katanga (sud-est), riche province minière qui avait fait sécession avec le soutien de la Belgique. Il y a été assassiné, le 17 janvier 1961.
    En pleine guerre froide, l'ombre de la CIA a plané sur l'opération fatale au dirigeant congolais, jugé trop proche de Moscou.
    En 2001 une commission d'enquête parlementaire belge a conclu à la "responsabilité morale" de la Belgique dans la mort du héros de l'indépendance congolaise. L'année suivante, le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Louis Michel, avait présenté les excuses de la Belgique au peuple congolais.
    Le 12 décembre dernier, la justice belge a annoncé qu'à la demande de la famille de l'ancien dirigeant congolais elle allait lancer une enquête sur cet assassinat dans le cadre de la loi dite de "compétence universelle", qui autorise la poursuite de personne soupçonnée de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité ou de génocide si les plaignants ou l'accusé ont un lien avec la Belgique. Huit suspects, anciens policiers, responsables politiques ou fonctionnaires toujours en vie, pourraient être concernés.
    La famille de Patrice Lumumba avait déposé plainte en juin 2011 contre une dizaine de Belges qu'elle accuse de complicité.

    Bruxelles, 4/04/2013 (Belga / MCN, via mediacongo.net)

    Qui est Congolais ? L'ARGUMENT PUISSANT DE ROLAIN MENA...

    Par Afrique rédaction

    CARTE-POUR-CITOYEN.jpg
    Il est vrai qu'au vu de la constitution actuelle, faite sur mesure pour celui qui a été catapulté Président de la RD Congo dans les conditions que nous connaissons tous et qui stipule que pour être candidat à la magistrature suprême il faut être Congolais d'Origine de par son père ET de par sa mère simultanément, je suis de facto éliminé de la ligne de départ. J'ai dit LA VÉRITÉ au Peuple Congolais qui sait désormais à quoi s'en tenir me concernant et je ne le regrette aucunement car le plus important pour moi c'est que le Peuple soit affranchi et qu'il sache à qui et à quoi il a exactement à faire. Une condition sine qua non, afin qu'il (le Peuple) puisse faire les bons choix des dirigeants (ko lekisa na kiyungulu) qui veilleront à ses intérêts à l'intérieur et à l'extérieur du Congo. Qui cache la vérité au Peuple et dans un plan, une démarche de nuisance au Peuple !

    Or, que constatons-nous ? Certains des candidats à la magistrature suprême ne respectent pas leur propre constitution et ne disent pas non plus la vérité sur leurs origines car ils sont des adeptes invétérés de la politique du haut et du bas de la ceinture. C'est le cas du sieur Kamhere qui au vu de ces nombreuses sorties et autres louvoiements, semble regretter de ne plus avoir les faveurs du roi et malgré qu'il soit honni par le Peuple Congolais, se bat comme le diable dans un bénitier pour accéder au sommet de l'Etat et ainsi devenir calife à la place du calife. Le tout sous le silence complaisant de l'opposition dite constitutionnelle qui fait du bruit le jour et va toucher ses émoluments la nuit, tout en évitant scrupuleusement d'aborder ce problème épineux de la nationalité afin de ne pas scier la branche sur laquelle les uns et les autres, comparses aux yeux de l’Éternel, sont inconfortablement assis.

    En effet ndeko Sauveur, nous savons pertinemment que beaucoup de nos "Honorables" et autres "Excellences" savent qu'ils sont en violation totale de l'actuel constitution et qu'ils ne peuvent aucunement occuper les postes qui leur permettent d'accéder à la mangeoire kanambiste car en ayant dans une vie passée, fait le choix d'avoir la nationalité de leur ancien pays d'accueil (France, Belgique, Allemagne, Angleterre, etc.), ils ont illico presto perdu la nationalité Congolaise qui elle, est une et indivisible ! Joseph KABILA le sait et c'est ainsi qu'il tient tous nos parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat par les testicules. Ceci au propre comme au figuré !

    Dans ces conditions : "Je tombe, vous tombez tous avec moi", comprenez que ma démarche qui consiste à dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité au Peuple Congolais, ne recueille pas l'adhésion de tout ce beau monde et de leurs affidés sur la toile et ailleurs qui se manifestent par un silence assourdissant. CQFD !

    Les Congolais ne sont plus dupes et la lutte continue !
    Paix chez vous ndeko Sauveur !

    mercredi 3 avril 2013

    Faillite de l’Etat en RDC : Modeste Mutinga écrit à Joseph Kabila

     

    Joseph Kabila, président de la RDC, en 2010
    Dans une lettre ouverte de onze pages adressée au président Joseph Kabila, samedi 30 mars, le sénateur et vice-président du Mouvement Social pour le Renouveau (MSR), Modeste Mutinga, dénonce « l’impuissance de l’Etat congolais face à la criminalité qui gagne tous les domaines de la vie ». Une situation consécutive à une « crise profonde et généralisée » de l’univers de la justice, estime Modeste Mutinga dans sa lettre intitulée « la justice, valeur d’humanité et grandeur des nations ».
     

    Dans cette lettre, Modeste Mutinga précise que l’objet de sa démarche est la crise de la justice laquelle « surdétermine toutes les autres crises que connaît le pays ». Il affirme que c’est « sous la haute direction » du président Kabila qu’ « une vaste réforme de la justice a été mise en chantier » lors de son premier mandat, notamment pour lutter contre la corruption. Et juge que les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes
    Le sénateur Mutinga estime que l’échec du pouvoir judiciaire et la mauvaise distribution de la justice traduisent « la responsabilité et l’impuissance même de l’Etat, son incapacité à assurer la sécurité commune, à subvenir aux besoins des citoyens dont il a pourtant la responsabilité du destin collectif ».
     
    Justice et sécurité
    Cour suprême de justice à Kinshasa, 2006.
    Modeste Mutinga pense que les guerres d’agression et les mutineries récurrentes au qui mettent à mal la sécurité de nombreux Congolais s’expliquerait aussi par la crise de la justice. Le sénateur pointe « la non professionnalisation et l’obsolescence des équipements » comme la cause cardinale des débâcles militaires des Forces armées de la RDC. Mais il pense qu’il y a plus.

    « La vente des armes par la hiérarchie militaire ainsi que d’autres trahisons ont fini par émousser la combativité des soldats sur le champ des batailles ». Et le sénateur de déplorer les « inexplicables et répétitives amnisties » en faveur de ceux qui commettent ces crimes et/ou intègrent l’armée dont « la cohérence est fragilisée par d’innombrables mixages et brassages ».
    Sur cet aspect il conclut : « l’impunité à été à la base de la liquéfaction de notre armée ».
     
    Justice et économie
    Des liasses de dollars américains et du Franc congolais
    Concernant les liens qui existent entre la justice, l’économie et le développement, l’auteur de la lettre trouve surprenant que « la RDC, pays doté d’un arsenal juridique et judiciaire abondant, tant civil que militaire ait acquis la réputation d’un pays où les investissements ne sont pas sécurisés et où le climat des affaires est resté longtemps délétère ».

    Tout en notant que la RDC produit et exporte plus de cuivre qu’il y a trois décennies, Modeste Mutinga affirme que « la situation socio-économique ne s’est guère suffisamment améliorée, les flux financiers vont dans les poches des individus, nationaux ou étrangers, tous liés dans des entreprises de prédation, pillage, enrichissement illicite,… ».
    Malgré les réformes et les lois attractives, souligne le sénateur Mutinga, très peu d’investisseurs se risquent en RDC parce qu’ils savent qu’en RDC, « il y a un hiatus entre les lois, les parquets et les tribunaux ».
    Selon Mutinga, en RDC, « entre les lois et leur application, s’intercalent de nombreux magistrats corrompus, des juges abusifs, des avocats véreux et des politiciens inconscients ».
     
    Justice et droits sociaux économiques
    Sit-in des fonctionnaires de l'Etat devant le siège du ministère des Finances à Kinshasa (12/07/2011). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
    Modeste Mutinga rappelle que la RDC a signé le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels adopté à New York le 16 décembre 1966 par l’Assemblée générale des Nations unies. Et constate avec amertume, à la suite du réseau national d’ONG des droits de l’homme du Congo (Renadhoc), que « 83% des Congolais n’accèdent pas l’eau potable » malgré que le pays est considéré comme « le château d’eau de l’Afrique » et que « moins de 1% de la population accède à l’électricité ».

    « Aujourd’hui, faute d’électricité, nos enfants étudient à la lampe tempête et à la bougie. Faute d’électricité, la RDC présente le taux le plus faible d’accès à l’internet », regrette Modeste Mutinga qui rappelle, citant la FAO, que « 75% des Congolais accèdent très difficilement à un repas par jour ».
     
    Remèdes
     
    Pour sortir la RDC de cette situation, Modeste Mutinga estime qu’il incombe « à la plus haute autorité qui incarne le pouvoir d’Etat et sa légalité, d’en prendre toute la mesure, d’en scruter les voies d’éradication avant qu’il ne soit trop tard ». Il propose quatre pistes de solution :
    1. Une véritable justice transitionnelle
    2. Briser les cycles des inégalités sociales en appliquant la justice distributive
    3. Réfléchir en profondeur sur la manière dont la RDC entend se projeter dans la sous-région, en Afrique et dans le monde
    4. Refonder l’Etat et la République sur base de « l’esprit des lois ».
    Dans une lettre ouverte de onze pages adressée au président Joseph Kabila, samedi 30 mars, le sénateur et vice-président du Mouvement Social pour le Renouveau (MSR), Modeste Mutinga, dénonce « l’impuissance de l’Etat congolais face à la criminalité qui gagne tous les domaines de la vie ». Une situation consécutive à une « crise profonde et généralisée » de l’univers de la justice, estime Modeste Mutinga dans sa lettre intitulée « la justice, valeur d’humanité et grandeur des nations ».
    Dans cette lettre, Modeste Mutinga précise que l’objet de sa démarche est la crise de la justice laquelle « surdétermine toutes les autres crises que connaît le pays ». Il affirme que c’est « sous la haute direction » du président Kabila qu’ « une vaste réforme de la justice a été mise en chantier » lors de son premier mandat, notamment pour lutter contre la corruption. Et juge que les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes
    Le sénateur Mutinga estime que l’échec du pouvoir judiciaire et la mauvaise distribution de la justice traduisent « la responsabilité et l’impuissance même de l’Etat, son incapacité à assurer la sécurité commune, à subvenir aux besoins des citoyens dont il a pourtant la responsabilité du destin collectif ».
    Justice et sécurité
     
    Modeste Mutinga pense que les guerres d’agression et les mutineries récurrentes au qui mettent à mal la sécurité de nombreux Congolais s’expliquerait aussi par la crise de la justice. Le sénateur pointe « la non professionnalisation et l’obsolescence des équipements » comme la cause cardinale des débâcles militaires des Forces armées de la RDC. Mais il pense qu’il y a plus.
    « La vente des armes par la hiérarchie militaire ainsi que d’autres trahisons ont fini par émousser la combativité des soldats sur le champ des batailles ». Et le sénateur de déplorer les « inexplicables et répétitives amnisties » en faveur de ceux qui commettent ces crimes et/ou intègrent l’armée dont « la cohérence est fragilisée par d’innombrables mixages et brassages ».
    Sur cet aspect il conclut : « l’impunité à été à la base de la liquéfaction de notre armée ».
     
    Justice et économie
     
    Concernant les liens qui existent entre la justice, l’économie et le développement, l’auteur de la lettre trouve surprenant que « la RDC, pays doté d’un arsenal juridique et judiciaire abondant, tant civil que militaire ait acquis la réputation d’un pays où les investissements ne sont pas sécurisés et où le climat des affaires est resté longtemps délétère ».
    Tout en notant que la RDC produit et exporte plus de cuivre qu’il y a trois décennies, Modeste Mutinga affirme que « la situation socio-économique ne s’est guère suffisamment améliorée, les flux financiers vont dans les poches des individus, nationaux ou étrangers, tous liés dans des entreprises de prédation, pillage, enrichissement illicite,… ».
    Malgré les réformes et les lois attractives, souligne le sénateur Mutinga, très peu d’investisseurs se risquent en RDC parce qu’ils savent qu’en RDC, « il y a un hiatus entre les lois, les parquets et les tribunaux ».
    Selon Mutinga, en RDC, « entre les lois et leur application, s’intercalent de nombreux magistrats corrompus, des juges abusifs, des avocats véreux et des politiciens inconscients ».
     
    Justice et droits sociaux économiques
     
    Modeste Mutinga rappelle que la RDC a signé le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels adopté à New York le 16 décembre 1966 par l’Assemblée générale des Nations unies. Et constate avec amertume, à la suite du réseau national d’ONG des droits de l’homme du Congo (Renadhoc), que « 83% des Congolais n’accèdent pas l’eau potable » malgré que le pays est considéré comme « le château d’eau de l’Afrique » et que « moins de 1% de la population accède à l’électricité ».
    « Aujourd’hui, faute d’électricité, nos enfants étudient à la lampe tempête et à la bougie. Faute d’électricité, la RDC présente le taux le plus faible d’accès à l’internet », regrette Modeste Mutinga qui rappelle, citant la FAO, que « 75% des Congolais accèdent très difficilement à un repas par jour ».
     
    Remèdes
     
    Pour sortir la RDC de cette situation, Modeste Mutinga estime qu’il incombe « à la plus haute autorité qui incarne le pouvoir d’Etat et sa légalité, d’en prendre toute la mesure, d’en scruter les voies d’éradication avant qu’il ne soit trop tard ». Il propose quatre pistes de solution :
    1. Une véritable justice transitionnelle
    2. Briser les cycles des inégalités sociales en appliquant la justice distributive
    3. Réfléchir en profondeur sur la manière dont la RDC entend se projeter dans la sous-région, en Afrique et dans le monde
    4. Refonder l’Etat et la République sur base de « l’esprit des lois ».