Le Rwanda a refusé de livrer des visas d’entrée aux deux membres d’un groupe d’experts de l’ONU qui ont accusé Kigali l’an dernier d’armer les rebelles dans l’est de la République démocratique du Congo, les décrivant comme partiales, des rwandais et d’autres diplomates ont déclaré mardi.
Plusieurs diplomates de l’ONU, s’exprimant sous couvert d’anonymat, ont contesté les allégations de partialité.
Le groupe d’Experts du Conseil de sécurité de l’ONU qui surveille le respect des sanctions et un embargo sur les armes sur le Congo, avait déclaré dans un rapport l’an dernier que le ministre de la défense du Rwanda commandait la rébellion de M23 au Congo et que le Rwanda armait les rebelles et les soutenait avec des troupes. Ce rapport avait également accusé l’Ouganda de soutenir le M23.
Un diplomate rwandais a confirmé le refus de délivrer des visas d’entrée à Bernard Leloup de la Belgique et Marie Plamadiala de la Moldavie. Plusieurs diplomates du Conseil avaient rejeté les allégations rwandaises de partialité, en disant qu’ils soupçonnaient que Kigali voulait se venger sur les révélations du groupe d’experts concernant les liens rwandais avec le M23.
« Nous avions dit au Comité des sanctions de RDC (Congo) qu’aucun visa ne sera délivré à deux d’entre eux, » Olivier Nduhungirehe, l’Ambassadeur adjoint du Rwanda aux Nations Unies, a déclaré à Reuters. Il faisait référence au Comité des sanctions du Conseil de sécurité Congo.
Plusieurs diplomates ont déclaré que les quatre autres membres du groupe d’experts sont actuellement dans la capitale rwandaise Kigali pour s’entretenir avec le gouvernement au sujet de l’enquête d’investigation sur le rôle du Rwanda dans le soutien de M23.
Les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne sont parmi les pays qui ont demandé instamment à Kigali de coopérer avec tous les six membres du panel d’experts, des diplomates du Conseil, ajoutant qu’ils espéraient que le Rwanda devrait y fléchir.
Le rapport de l’an dernier par le groupe d’Experts a causé une douleur importante pour le Rwanda. Les États-Unis, La Suède, Le Pays-Bas, La Grande-Bretagne et l’Union européenne avaient réagi aux accusations des experts en suspendant certaines aides au Rwanda.
ACCUSATIONS DE PARTIALITÉ
La mission de l’ONU rwandaise a préparé un mémo se plaignant de Leloup et Plamadiala. Dans cette note, obtenue par Reuters provenant d’une source diplomatique, Le Rwanda a accusé Leloup de « une tendance claire d’un profond préjugé contre le GoR (gouvernement du Rwanda) ».
La note dit Plamadiala n’a « aucune expertise démontrée » apte à être membre du groupe d’experts et « montre les limites professionnelles inappropriées qui ne conviennent pas à un expert de l’ONU. »
Malgré les plaintes du Rwanda, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a nommé Leloup et Plamadiala au groupe d’experts.
Le Bureau de presse de l’ONU n’avait pas une réponse immédiate à la question de savoir si le mémo Rwandais se plaignant de deux experts avait été reçu par bureau de Ban.
Plamadiala a refusé de commenter dans un courriel à Reuters. Leloup n’a pas répondu à une demande par courriel pour commenter là-dessus.
De direct.cd
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